C’est un véritable coup de tonnerre qui s’est abattu sur la sphère des musées parisiens, avec la disparition brutale de Delphine Lévy le 13 juillet dernier, à l’âge de 51 ans. Son dernier poste n’était pas des moindres : directrice générale de Paris Musées depuis 2013, une structure dont elle avait accompagné la création à son origine en 2010, assurant la gestion des collections de 14 des 17 musées que compte la Ville de Paris. L’idée lui en était venue après avoir vu comment fonctionnaient les musées new-yorkais. C’est ainsi grâce à elle que l’on a pu redécouvrir le Musée de la Libération de Paris, que le Musée Carnavalet est toujours en train de se faire une beauté avant sa réouverture prochaine ou que la Maison de Victor Hugo à Guernesey a pu être rénovée, avec le concours du mécénat de François Pinault. Être à la tête de Paris Musées était son poste de prédilection, qu’elle n’aurait voulu quitter pour rien au monde.
C’est une carrière entre art et politique qui a animé Delphine Lévy pendant toute sa vie, elle qui fut diplômée de Sciences Po et ancienne élève de l’ENA. On a pu la retrouver aux côtés de Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo ou encore Martine Aubry. En parallèle, elle a également publié en 2016 un ouvrage en hommage à son peintre de prédilection, le post-impressionniste anglais Walter Sickert. Malheureusement, Delphine Lévy ne pourra assister à la réouverture d’un projet qui lui tenait particulièrement à cœur, celui de la Crypte archéologique de Notre-Dame de Paris et de l’exposition consacrée à la cathédrale le 9 septembre prochain. Une réouverture qui aura désormais une saveur encore plus particulière…
