Depuis hier, l’art chinois s’invite au musée du Louvre. Réunion de plusieurs collections de personnalités illustres de la société française du XVIIIe et XIXe siècle, l’exposition Une passion chinoise démontre la fascination de la société européenne pour la culture chinoise.
Adolphe Thiers, président de la République dans les années 1870 et grand collectionneur d’artefacts chinois, est le thème de la première partie de cette grande exposition, qui met en avant sa vie, ses travaux sur la culture chinoise ainsi que les pièces artistiques majeures qu’il a pu accumuler. Véritable sinologue, Thiers nous permet d’admirer plus de 170 œuvres s’étalant du XVIIIe au XIXe siècle, constituées de costumes, gravures, estampes, porcelaines, ivoires, nacres, bronzes… Plusieurs d’entre elles démontrent le génie chinois. Il en est ainsi du rouleau de Qingming Shanghe Tu, miniature d’une des œuvres les plus célèbres de l’histoire de l’art chinois réalisée pour l’empereur Qianlong. Son dessin, exécuté à l’encre et à la peinture à l’eau sur un papier de 16 cm de hauteur mais de plus de 4 m de long, illustre la finesse de la création sous la dynastie Qing.
Les collections d’Adèle de Rothschild et du patrimoine royal viennent étoffer ce long voyage esthétique entre raffinement et technique artistique. Organisé en grands thèmes, tels que l’histoire ancienne et contemporaine de la Chine, ses images, les clés de sa culture, et enfin ses « trois sagesses » (bouddhisme, taoïsme, confucianisme), ce parcours permet au public de retracer, à travers son art, l’épopée chinoise.
Invitation à la découverte, ce petit bout d’histoire de Chine sera ouvert au public du 14 mai au 25 août 2025 à la Mezzanine Napoléon du Louvre.