Une romance de ciné aux Beaux-Arts

Une romance de ciné aux Beaux-Arts
©2022 - ADNP.TF1, STUDIO.FRANCE3CINEMA1.
À voir

Actuellement sur nos écrans, la comédie romantique française Maria rêve de Lauriane Escaffre et Yvo Muller. Si l’intrigue est prévisible (une femme de ménage quinquagénaire rencontre un vieux loup solitaire qui va lui faire entrevoir un ailleurs possible), le film vaut pour la prestation exceptionnelle de ses deux protagonistes principaux, Karin Viard et Grégory Gadebois et par le cadre du film, rarement entrevu dans la fiction, celui de l’école des Beaux-Arts. Et c’est après une visite en ces lieux que les deux réalisateurs, également scénaristes, ont eu l’idée de ce film. Ce qui leur a plu tout particulièrement, outre l’architecture exceptionnellement cinématographique du bâtiment en lui-même de par ses styles différents, c’est son côté labyrinthique (Maria a d’ailleurs beaucoup de mal à se repérer au début), mais aussi sa manière d’émanciper celles et ceux qui y étudient et du coup, par ricochet, les deux personnages principaux. L’école permet en effet aux étudiants d’expérimenter à leur guise, de se tromper, de trouver leur propre forme d’expression.

Pour rendre le propos le plus réaliste possible (on y suit le parcours des élèves au fur et à mesure de leur apprentissage), les deux réalisateurs ont présenté l’idée de leur film aux étudiants qui étaient alors aux Beaux-Arts, en leur proposant de présenter certaines de leurs œuvres. Les installations qu’on voit ainsi dans le long-métrage existent donc bel et bien et ont été intégrées au scénario grâce au chef-décorateur David Bersanetti. Un casse-tête pour tout le monde, car si l’essentiel du film se déroule au sein de l’école, les réalisateurs n’ont pu y tourner véritablement que pendant huit petits jours. Le résultat est en tout cas bluffant et invite à découvrir et visiter cette école au plus vite.