James Turrell à la Galerie Almine Rech

James Turrell à la Galerie Almine Rech
Installation view of James Turrell, City of Light, 2019, Almine Rech, Shanghai, 2019 / © James Turrell - Courtesy of the Artist and Almine Rech - Photo: Alessandro Wang
À voir

Dans une nouvelle exposition parisienne qui ouvrira le 14 octobre, l’artiste de renom James Turrell transforme l’espace d’Almine Rech en un sanctuaire de lumière. On connaît Turrell pour ses installations immersives. Il propose au public de s’abandonner à une expérience sensorielle où la lumière devient la matière remplissant l’espace de la galerie.

Selon ses propres mots, c’est “une expérience de pensée sans mots” que donne à voir l’artiste américain né en 1943 en Californie. Il travaille avec la lumière, qu’elle soit naturelle ou artificielle. Une lumière projetée dans des pièces vides où le spectateur est invité à s’asseoir pour contempler et méditer. En effet, grâce aux jeux des nuances et des contrastes, la lumière devient une présence. Elle se joue des perceptions du visiteur et l’empêche d’être seulement passif devant les œuvres.

Nombreuses de ses installations sont en partie ouvertes vers le ciel. C’est notamment le cas pour le Roden Crater, volcan que l’artiste a acheté en 1979 dans le désert de l’Arizona. Passionné par l’univers, il en a fait un observatoire à ciel ouvert. Et il invite le spectateur à quitter le matérialisme de sa vie afin de penser au temps qui lui est imparti. La conquête spatiale passionne Turrel. Et, par-delà son engouement né dans un contexte de Guerre froide, elle équivaut pour lui à une communion intime avec l’univers.

Travail sur la lumière

Turrell s’intéresse particulièrement à la lumière diffusée dans l’espace. C’est en partie à cause de sa capacité à brouiller les perceptions du spectateur. La lumière, qui est le seul repère dans la pièce, baigne le visiteur. Et il est poussé à reprendre conscience de lui-même avant de prendre conscience du monde qui l’entoure.

De plus, la lumière revêt un caractère particulier pour cet artiste élevé dans une communauté de quakers. Là-bas, la lumière a une place essentielle dans la conception de la vie et du monde.

L’exposition sera visible jusqu’au 21 décembre.

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