Frida, le robot qui peignait

Frida, le robot qui peignait
Bertrand Meunier / Tendance Floue, série Refuge.
Non classifié(e)

C’est une nouvelle qui peut angoisser les personnes déjà effrayées par la montée en puissance de l’intelligence artificielle et des nouvelles technologies. Cela peut au contraire fasciner les autres. L’université Carnegie-Mellon, située en Pennsylvanie, vient de mettre au point le bras robotisé articulé Frida (en hommage à Frida Kahlo et dont l’acronyme signifie en réalité « Framework and Robotics Initiative for Developing Arts »), capable de tenir un pinceau et donc de peindre. Mais que celles et ceux qui redoutent que ce robot soit capable de créer réellement et donc de remplacer les artistes soient rassurés. Frida fonctionne avec l’aide d’une intelligence artificielle certes, mais il ne fonctionne que si un humain lui transmet une instruction, par le biais d’un chatbot ou d’un outil de type Dall-E. Frida reproduit donc ce qu’on lui demande (une photographie, une peinture, une image), en suivant les indications données de style ou de couleurs au préalable.

Son intelligence artificielle a été conçue tout spécialement pour lui, afin de lui permettre d’associer du texte et des images. Le robot affiche sur un écran le rendu qu’il compte effectuer selon les instructions données et c’est à son utilisateur de préparer la palette, de réaliser les mélanges prévus pour que Frida puisse peindre l’image désirée. Le robot peut même nettoyer son pinceau avec un chiffon pour passer à une autre couleur. L’utilisateur humain l’aide régulièrement pendant toute l’opération. Frida est encore à perfectionner, mais ses débuts en tant qu’artiste sont pour le moins prometteur et a pour vocation, selon ses développeurs, d’aider l’homme et non de le remplacer.