Ca s’est passé à Tokyo en début de semaine et tout ne s’est pas déroulé comme prévu. Une galerie d’art proposait en effet une exposition d’un genre tout particulier, puisqu’il était permis aux visiteurs de dérober l’œuvre de leur choix. Un événement qui était prévu uniquement aux habitués de la galerie, mais qui s’est retrouvé répandu sur les réseaux sociaux. Résultat des courses, le jour de l’ouverture de l’événement, dans la nuit de jeudi à vendredi derniers, plus de 200 personnes étaient déjà présentes. Tant et si bien qu’il a été décidé d’ouvrir un peu plus tôt. Les visiteurs, excités par le concept, se sont pressés dans la galerie et ont effectivement tout dévalisé. En moins de dix minutes, il ne restait plus rien dans le lieu, alors que l’exposition était censée durer au moins dix jours. Des policiers sont même intervenus sur place, pensant qu’un réel cambriolage en bandes organisées était en cours. Mais les organisateurs de l’événement sont parvenus à les rassurer. Tota Hasegawa, à l’origine de ce projet « d’exposition escamotable » souhaitait à la base créer une expérimentation visant à transformer la relation entre artistes et public.
Si toute l’opération s’est tout de même réalisée dans le calme, même si certaines personnes étaient ravies de commettre un acte transgressif, il y a tout de même un hic que les organisateurs ont souligné : certaines des œuvres se sont retrouvées sur des sites de ventes aux enchères quelques heures à peine après avoir été emportées. Et à des prix dépassant nettement leur valeur officielle, allant jusqu’à plus de 100 000 yens. Tant et si bien que les organisateurs ne sont pas certains de vouloir renouveler l’opération…
