La tournée mondiale de Toutânkhamon fait escale à Paris

La tournée mondiale de Toutânkhamon fait escale à Paris
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Lancée dans la perspective du centenaire de la découverte du tombeau, en 1922, par l’égyptologue Howard Carter, l’exposition sera accessible à Paris de mars à septembre 2019, avant de poursuivre sa tournée mondiale jusqu’en 2022. Faisant la part belle aux objets connectés, elle retracera l’histoire du célèbre pharaon et mettra en lumière certains des plus précieux trésors de l’Egypte.

En 2019, l’Égypte visitera la France. Dans le cadre de l’exposition « Toutankhamon le Trésor du Pharaon », qui aura lieu du 23 mars au 15 septembre 2019, Paris accueillera au sein de la Grande Halle de la Villette les trésors les plus rares de l’Égypte ancienne.

Plus de 150 objets originaux issus du tombeau de Toutânkhamon, dont une cinquantaine voyageant pour la première fois hors Égypte, seront présentés. Parmi eux, il sera notamment possible de découvrir des objets personnels du roi, tels que des bijoux et des sculptures. Concernant l’organisation d’une telle exposition, Mostafa Waziry, le secrétaire général du Conseil suprême des antiquités, a déclaré que « dans le cadre du centenaire de la découverte du tombeau, l’Égypte fait voyager 150 chefs-d’œuvre en tournée mondiale. Nous vous invitons à les découvrir avant qu’ils ne retournent pour toujours en Égypte »[1].

La notoriété du pharaon Toutankhamon dans la culture populaire sera un facteur évident du succès de l’exposition. Cette dernière devrait intéresser un nombre varié d’invités : des simples curieux aux amateurs de culture égyptienne, en passant par les passionnés d’archéologie ou des classes pédagogiques.

 

Un partenariat franco-égyptien ancien

L’exposition est présentée par le Ministère des Antiquités égyptiennes, en collaboration avec l’Ambassade d’Égypte et le musée du Louvre, qui assure un rôle d’accompagnement.

« La présentation du trésor de Toutankhamon à Paris, fin mars, sera l’apogée de cette année culturelle », a expliqué l’ambassadeur d’Égypte en France Son Excellence Ehab Ahmed Badawy, à l’occasion d’une interview pour Jeune Afrique, expliquant que l’année culturelle France-Égypte « doit mettre en valeur les patrimoines culturels égyptien et français, à favoriser le dialogue interculturel, à renforcer les échanges entre les scènes artistiques françaises et égyptiennes et à mettre en lumière la jeune création des deux pays ».

Il est vrai que ce projet a été rendu possible grâce aux liens serrés entre la France et l’Égypte. Par exemple, le département des Antiquités égyptiennes du musée français prêtera à la Villette sa fameuse statue du dieu Amon, qui protège Toutânkhamon. Ce n’est pas la première fois que l’Égypte et la France travaillent ensemble pour une exposition sur le pharaon. En 1967 déjà, les deux pays avaient organisé une exposition au Petit Palais ayant attiré plus de 1,2 million de visiteurs Cinquante ans plus tard, l’organisation de cette nouvelle présentation par deux pays aux liens culturels forts montre que l’histoire du pharaon continue toujours à susciter l’intérêt et à émerveiller.

Le projet permettra en outre de promouvoir et soutenir les sites archéologiques en Égypte ainsi que le Grand Musée Égyptien, actuellement en construction au Caire. Ce dernier est appelé à devenir un centre de recherche à la fois scientifique, historique et archéologique.

 

Le numérique comme outil de valeur des collections

Moderne, l’exposition accordera un rôle primordial au numérique. Plusieurs dispositifs innovants servent à mettre en valeur certains objets exposés, comme le tombeau du pharaon. En effet, grâce à la modélisation 3D, il est possible de découvrir que la momie de Toutânkhamon était d’abord abritée dans trois sarcophages puis dans cinq coffrets funéraires.

Par ailleurs, en amont de cette exposition, les scanners ont permis de faire des découvertes incroyables sur la vie du pharaon et notamment les causes de sa mort. Enfin, pour les plus impatients, un aperçu des objets exposés est disponible en ligne : certains d’entre eux ont été numérisés en trois dimensions et mis en ligne sur la plateforme de contenus digitaux Sketchfab. Par exemple, il est dès à présent, possible de découvrir la coffinette en or représentant le pharaon. L’exposition, itinérante, poursuivra sa route dans plusieurs villes à travers le monde, avant de s’installer finalement au Grand Musée Égyptien. Elle a depuis quitté Los Angeles où elle a rencontré un succès certain, qui devrait également être au rendez-vous pour l’édition parisienne puisque 30 000 billets avaient déjà été vendus début février.