Le 8 octobre dernier, la Bourse de Commerce a ouvert les portes de sa nouvelle exposition : Minimal. Elle propose d’explorer un pan original de l’art contemporain étroitement lié aux années 1960. Pour l’occasion, plus d’une centaine d’œuvres majeures invitent les visiteurs à découvrir cette approche radicale de l’art.
Art minimal : retour à l’essentiel
Le minimalisme naît dans les années 1960. Et il sonne comme une remise en question radicale de la notion d’œuvre d’art. Et si ce courant trouve aujourd’hui sa place à la Bourse de Commerce, c’est aussi parce qu’il est à l’origine de la passion de François Pinault pour l’art contemporain. Il le résume lui-même : « L’art minimal va à l’essentiel, son expression est incisive, et sa radicalité écarte l’anecdote. C’est avec l’art minimal que j’ai compris que le temps pouvait se suspendre, que l’esprit pouvait se libérer pour s’aventurer au-delà des apparences. Pour la première fois, je lève le voile sur la part intime de ma collection d’art. C’est le souffle qui m’accompagne et m’inspire depuis plus de cinquante ans. »
De fait, art minimal rime ici avec dispositif spectaculaire. Car l’exposition présente plus d’une centaine d’œuvres issues de la Collection Pinault et de prêts internationaux. Une richesse qui tranche ouvertement avec l’économie de moyens et l’esthétique épurée de l’art minimal.
Une immersion globale à travers 7 thématiques
L’exposition se déploie en sept sections : Lumière, Mono-ha, Équilibre, Surface, Grille, Monochrome et Matérialisme. Chacune offre une vision distincte du minimalisme à travers le monde. Ainsi, le parcours explore l’Amérique du nord (Dan Flavin, Robert Ryman, Agnes Martin) et l’Amérique du sud (Lygia Pape), mais aussi l’Europe (François Morellet, Gunther Uecker) et l’Asie (Lee Ufan, Kishio Suga) pour mieux comprendre la portée universelle du mouvement artistique.
Jessica Morgan, la directrice de la Dia Art Foundation, a eu la charge de penser cette scénographie. Et elle a voulu mettre en valeur l’interaction du visiteur avec l’espace. Dans le salon, Robert Ryman joue sur la matérialité de la peinture. Tandis que Meg Webster investit l’espace de la Rotonde avec sa nature minimaliste. Chaque espace devient ainsi un terrain d’expérience pour mieux appréhender la richesse du mouvement minimal.
Exposition Minimal, Bourse de Commerce – Collection Pinault
Jusqu’au 19 janvier 2026
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