Explorer le monde et différentes époques à travers la photographie, telle est la vocation du festival Mondes en commun – Poursuivre l’inventaire initié par le musée Albert Kahn à Boulogne-Billancourt. Cette exposition s’inscrit dans la continuité de l’œuvre philanthropique de Kahn qui, en 1909, créa Les Archives de la Planète afin de compiler un vaste inventaire photographique de la vie humaine et de l’environnement dans le monde entier. Ces travaux perdurèrent jusqu’en 1931 laissant au monde un héritage exceptionnel de son passé, inspirant toute une génération de photographes.
Onze artistes portent tout au long de cette exposition un regard contemporain sur le monde et ses évolutions, sa complexité au travers de ses mutations, sa diversité dans la pluralité de ses peuples. Cette deuxième édition du festival accueillera notamment Nicolas Floc’h pour son travail de documentation sur les fonds marins du Finistère, mettant en valeur des lieux aussi sublimes que fragiles. Anaïs Tondeur quant à elle nous offre un portrait de la flore en zone sinistrée par la catastrophe de Tchernobyl en y étudiant l’impact de la radioactivité sur la végétation locale en collaboration avec des géologues, des physiciens et des anthropologues.
L’Homme au centre de ces transformations est également immortalisé dans ses actes par Yann Morvan, qui photographie et constitue à l’aide de sa chambre argentique une « géographie de la démence humaine » en illustrant les champs de bataille laissés par les guerres du passé. De son côté, Daniel Meadows, à l’instar de Kahn, dresse le portrait de la société britannique du XXe siècle en sillonnant l’Angleterre au volant de son « Free Photographic Omnibus ». Captivé par les milieux populaires, Meadows, avec l’aide de plusieurs modèles, immortalise des mises en scène et des entrevues de ce peuple épris de profondes transformations.
L’exposition Mondes en commun présente des œuvres contemporaines qui reflètent la diversité culturelle, les questions environnementales et les expériences partagées de l’humanité. Les visiteurs peuvent s’attendre à une riche mosaïque de récits visuels qui non seulement rendent hommage à la vision de Kahn mais fournissent également un commentaire perspicace sur les défis mondiaux et les identités culturelles d’aujourd’hui.
Le festival est à découvrir jusqu’au 22 septembre 2025.