Elliott Erwitt joue les prolongations

Elliott Erwitt joue les prolongations
Copyright Elliott Erwitt.
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« En réalité, dire qu’il y a de l’humanité dans mes photos est le plus grand compliment qu’on m’ait jamais fait. Si mes photos aident les gens à voir le monde d’une certaine façon, c’est sans doute à voir les choses sérieuses d’une manière non sérieuse », a écrit Eliott Erwitt. Le photographe de 94 ans ne saurait dire mieux, vu le succès rencontré par l’exposition qui le met actuellement à l’honneur au musée Maillol depuis le 23 mars dernier. Plus de 100 000 visiteurs ont déjà fait le déplacement, l’un des records de fréquentation du musée. Et ce n’est pas fini. Car cette rétrospective mettant en avant l’humour et l’émotion au sein des clichés de l’artiste, est désormais prolongée jusqu’au 24 septembre.

On peut y distinguer, le long du parcours de l’exposition, les clichés personnels d’Erwitt, ceux en noir et blanc et ses travaux de commande, réalisés en couleur. Le photographe, qui n’aime pas commenter son œuvre, a souhaité que les cartels soient réduits au strict minimum : date et lieu de la prise de vue, laissant un audioguide commenter une quarantaine de clichés avec des ambiances sonores pour une meilleure immersion. Ainsi, au cours de sa balade, c’est comme si nous visitions l’exposition avec le regard d’Erwitt, sans plus d’informations qu’il n’en avait lui-même en prenant les photographies. Parmi les thématiques exploitées, les couples, les enfants, les plages, les femmes, les chiens, la ville et ses bâtiments, des vues abstraites, mais aussi, les musées en eux-mêmes, comme une mise en abîme. Cela vaut bien une fréquentation record !