Un bestiaire singulier pour Quentin Garel

Un bestiaire singulier pour Quentin Garel
Copyright Galerie Jacques de Vos.
À voir

Après une vaste exposition au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris en 2016, Le Magicien d’Os et certaines de ses œuvres exposées dans le monde entier, des États-Unis à l’Asie, le sculpteur Quentin Garel est de retour à la capitale avec une nouvelle exposition, à découvrir jusqu’au 29 juillet au sein de la Galerie Jacques De Vos (7 rue Bonaparte dans le 6e arrondissement). Il y présente un bestiaire pour le moins particulier, signant le retour de l’art contemporain dans cette galerie longtemps spécialisée dans les Arts Décoratifs du XXe siècle. Le public déambule ainsi au milieu de vastes œuvres en bois sculptées à la tronçonneuse (certaines ont jusqu’à six mètres d’envergure), des bronzes et même un palimpseste de plus de deux mètres de longueur, provenant de la collection Patrice Peltier.

Toutes représentent des détournements de trophées de chasse, avec des sculptures représentant des têtes d’animaux consommés par les hommes, tels que des vaches, cochons ou poulets, représentant ainsi l’orgueil de l’humanité. Mais le bestiaire de l’artiste se dirige également vers les animaux de la savane, chassés et dont certains sont en voie de disparition, comme les éléphants, les girafes, les gorilles ou les crocodiles. « Si j’explore depuis plus de 20 ans la figure animale, ce n’est pas tant par amour pour cette dernière, mais plutôt par fascination du vivant », explique Quentin Garel. Une exposition tout en démesure et en technique, notamment pour les pièces réalisées à la tronçonneuse, à l’incroyable précision et représentées à la base par de nombreux dessins. L’artiste avait d’ailleurs reçu un prix de dessin en 1995 et en 2003 de la part de l’Académie des Beaux-Arts.