Quand le surréalisme se crée au féminin

Quand le surréalisme se crée au féminin
Elsa Thoresen, "Terre brulée", 1946, huile sur plaque, SMK – National Gallery of Denmark Statens Museum for Kunst Copenhague ADAGP, Paris, 2022, © SMK Photo / Jakob Skou-Hansen.
À voir

Du 31 mars au 10 septembre prochains, le Musée de Montmartre Jardins Renoir va proposer une exposition consacrée à un mouvement à la fois provocateur et dynamique, le surréalisme, mais cette fois-ci, vu par les femmes. Une cinquantaine de ces artistes et poètes internationales qui ont adhéré à ce mouvement allant des années 1930 à 1970, seront ici représentées, de Claude Cahun à Dora Maar, en passant par Lee Miller, Leonora Carrington ou encore Jane Graverol et Suzanne Van Dalmme. En tout, ce sont 150 œuvres qui seront montrées au public, témoignant de la richesse du surréalisme au féminin, même si musées et marchés de l’art ont eu tendance à en mésestimer la force et l’originalité. C’était pourtant là un moyen d’expression, de créativité et de liberté sans équivalent pour ces artistes. Elles se sont appropriées à leur tour les thématiques utilisées par leurs homologues masculins, tout en les emmenant dans d’autres dimensions, davantage axées sur l’imaginaire pur.

Des lettres à la peinture, en passant par la sculpture ou le cinéma, elles ont misé sur l’interdisciplinarité, dépassé les normes purement hétérosexuelles et ont développé leur art partout à travers le monde. L’exposition sera déployée en sept sections différentes (Métamorphose, Nature, Séductions et féminité plurielle, Chimères, Architectures, Nuits intérieures, Abstractions), dans un lieu qui n’est pas étranger à ce mouvement, car nombre d’artiste surréalistes, hommes et femmes, ont arpenté le quartier de Montmartre, l’ont représenté et fantasmé. Si l’exposition s’intitule Surréalisme au féminin ?, gageons que le pont d’interrogation sera vite remplacé par un point d’exclamation.