Lorsque Rodin rêvait d’Egypte

Lorsque Rodin rêvait d’Egypte
"Bas-relief du temple d'Athribis à Wannina, Egypte", calcaire ©musée Rodin, ph. C. Baraja.
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L’Egypte est plus que jamais à l’honneur. Tandis que l’Institut du Monde Arabe propose de visiter virtuellement la grande pyramide de Khéops et que le Mucem met en avant les Pharaons stars, c’est au tour du musée Rodin de s’y mettre avec l’exposition Rêve d’Egypte qui se tiendra du 18 octobre au 5 mars 2023. C’est la toute première fois que le musée va mettre en avant la relation entre Rodin et l’art égyptien, entre fantasmes de la part du sculpteur et collection privée qui était composée de plus d’un millier d’objets, réunis dans sa maison de Meudon, puis à l’hôtel Biron. Il disait d’ailleurs « Plus que tout, l’Egyptien m’attire. Il est pur. L’élégance de l’esprit s’enguirlande à toutes ses oeuvres ».

En tout, ce sera plus de 400 objets restaurés qui seront visibles aux visiteurs avec un parcours mêlant extraits de l’immense collection de l’artiste, ainsi que ses sculptures et dessins, des archives personnelles et des photographies. Le public pourra notamment comprendre l’influence de l’art égyptien dans le travail de Rodin, que ce soit à travers ses recherches sur la représentation du corps humain ou la monumentalité de certaines de ses sculptures. Rodin se disait d’ailleurs davantage égyptien lui-même qu’inspiré par l’art égyptien. Ce n’est pas la première fois qu’une exposition se tourne vers les rapports privilégiés entre Rodin et les arts du passé. On se souvient de Rodin – La lumière de l’Antique au musée de l’Arles antique en 2013, de Rodin and the ancient Greece au British Museum en 2018 ou encore de Rodin – Displacements au Ny Carlsberg Glyptotek de Copenhague l’année dernière. Mais c’est la première fois que l’on ira autant dans le détail de sa passion pour l’art égyptien. Une exposition qui s’inscrit d’ailleurs dans le cadre de la commémoration de l’année Champollion.