Jusqu’au 1er novembre, le musée d’Orsay quitte la capitale pour se diriger vers le Palais Lumière de la ville d’Evian, avec l’exposition Les arpenteurs de rêve. Car les dessins que l’on peut y voir proviennent du musée parisien et forment ainsi une présentation « hors les murs » de ce dernier. Il faut dire qu’il y a de quoi faire puisque le musée d’Orsay possède une collection de plus de 55 000 dessins, des centaines de carnets et pastels et issus de 6 000 artistes différents. Ces dessins, pour la plupart fragiles, ne quittent pas les réserves et sont en général consultables par le public qui en fait la demande auprès des cabinets des arts graphiques de l’établissement. Mais certains peuvent faire le voyage et c’est ce qu’ils ont fait jusqu’au Palais Lumière, présentant l’évolution de la pratique du dessin durant la seconde moitié du 19e siècle, ainsi que la diversité qui compose cet art, du pastel au fusain, en passant par l’aquarelle, l’encre ou le graphite.
Le parcours, relié par la thématique du rêve, s’articule en cinq sections : regards intérieurs ou figures du rêve et de la rêverie ; expériences oniriques du paysage ; monstres et merveilles ; au fil des pages et dessins inspirés par la musique. Parmi les artistes que l’on peut y retrouver, Gustave Doré, Charles Angrand, Jozsef Rippel-Ronai, Carlos Schwabe, Lucien Lévy-Dhurmer ou encore Gustave Moreau. Une seconde partie de cette exposition se tiendra cette fois-ci au musée des Beaux-Arts de Quimper à partir du 15 décembre, avec d’autres dessins issus du musée d’Orsay.