Le 30 mars dernier, on apprenait le lancement d’un tout nouveau prix artistique qui allait faire vivement parler de lui, le prix Pujade-Lauraine/Carta Bianca, alliant science et art et évoluant entre la France et l’Italie. Un comité de huit membres-experts avait ainsi été choisi pour trouver chacun un lauréat dans le domaine de l’art plastique. Le 4 juin dernier, ils devaient ensuite déterminer avec l’aide des fondateurs du prix, le couple Isabelle et Eric Pujade-Lauraine, lequel ou laquelle des huit lauréats, allait bien pouvoir remporter le Premier Prix. Pour ce faire, chaque lauréat devait présenter un projet mettant en scène à la fois l’art et la santé. A la clé, la somme de
50 000 euros, qui servira à réaliser ce projet de manière modulable, à sa convenance, que ce soit sous la forme d’une résidence, d’une bourse de production ou encore d’un soutien financier au quotidien. Les sept autres lauréats, eux, seront chacun récompensés d’une somme de 4 000 euros. Et c’est la jeune artiste Binta Diaw qui vit et travaille actuellement à Milan, qui a obtenu ce fameux Premier Prix.
Elle est diplômée de l’Accademia di Belle Arti di Brera de Milan et de l’Ecole Supérieure d’Art et Design de Grenoble. Et si elle su séduire le jury, c’est parce que « sa recherche s’inspire du corps féminin pour repenser l’identité, l’effacement et la récupération, tout en établissant des enchevêtrements subjectifs qui proposent des soins radicaux aux traumatismes hérités », selon Anissa Touati, l’une des huit membres-experts de cette première édition. Binta Diaw a déjà été exposée à Dakar, Abidjan, Bolzano, Naples, Paris, Florence et Venise et ce Premier Prix va mettre davantage en lumière un travail déjà fort remarqué. Les sept autres récipiendaires ne sont pas en reste. Il s’agit de Bianco Bondi, Stéphane Guiran, Elena Mazzi, Marzia Migliora, Myriam Mihindou, Benoît Piéron et Giuseppe Stampone. Rendez-vous est déjà pris pour la seconde édition du prix Pujade-Lauraine/Carta Bianca l’année prochaine.