Une carte blanche à Marguerite Bornhauser

Une carte blanche à Marguerite Bornhauser
Copyright Marguerite Bornhauser.
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Elle n’a été diplômée qu’en 2015 de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles, mais la photographe et plasticienne Marguerite Bornhauser peut déjà s’enorgueillir d’un joli palmarès : elle a été exposée à la Maison Européenne de la Photographie de Paris en 2019 et désormais, elle va bénéficier de sa propre carte blanche au sein du Grand Palais actuellement en travaux, justement intitulée Fermé pour travaux. Un événement au long cours puisqu’il est prévu de durer jusqu’en 2025, avec différentes étapes. La première est celle en cours, avec un regroupement de 15 photographies argentiques et des vidéos que l’artiste a prises avec son téléphone lors des différentes visites du chantier. Un émerveillement pour elle de découvrir le Grand Palais autrement et d’avoir l’impression « de vivre un moment historique et d’avoir une chance incroyable de voir cette évolution permanente ».

On peut ainsi assister presque en direct à ses côtés à l’opération de curage du Grand Palais, permettant de voir le monument se mettre à nu, débarrassé de ses différentes couches de peintures, le sol jonché de débris. Ce qui plaît tout particulièrement à Marguerite Bornhauser qui précise d’ailleurs : « je n’aime pas vraiment le rapport au beau trop esthétique, trop léché, j’aime bien l’idée qu’il y ait des éléments qui créent une rupture qui pousse à s’interroger ». L’artiste en a également profité pour collecter des boulons, cadenas, pancartes et autres billets d’entrée pour le monument, dans une démarche d’expérimentation plastique.