Deux expositions sur le motif à la Fondation Custodia

Deux expositions sur le motif à la Fondation Custodia
"Arbres devant une vallée" par Simon Denis.
À voir

Ce sont deux expositions complémentaires que l’on pourra admirer à la Fondation Custodia de Paris du 3 décembre au 3 avril 2022. La première, Sur le motif, Peindre en plein air 1780-1870, réunit plus de 150 études à l’huile issues de musées internationaux, dont la National Gallery of Art de Washington, entièrement consacrées à l’approche de la peinture réalisée en dehors d’un atelier, à même la nature. Un usage qui avait déjà été abordé par des artistes tels que Claude Lorrain ou François Desportes un siècle avant que cet usage ne ce soit réellement répandu, grâce à l’apparition des peintres paysagistes en Europe. Des petits formats qui oscillent entre peintures et dessins et permettent à l’artiste d’exercer autant l’oeil que la main et de capter des effets de lumières et de couleurs qu’il ne pourrait pas faire autrement. Ces œuvres pouvaient être achevées sur place ou bien en atelier, avant d’être vendues ou exposées. Au cours de l’exposition, on découvre donc l’évolution de ces huiles réalisées en plein air par des noms tels que Rosa Bonheur, Simon Denis, John Constable, Camille Corot, ou Carl Blechen, autour de motifs dédiés à la nature (arbres, rochers, eau, volcans, cieux…) ou aux villes italiennes (Rome et Capri en tête).

La seconde, Charles Donker, d’abord regarder, met en avant le travail de cet artiste néerlandais considéré comme l’un des plus grands dans le domaine des arts graphiques contemporains. Là encore, ce sont 150 de ses œuvres issues de 50 années de carrière, que l’on peut admirer, principalement des eaux-fortes, ainsi qu’une vingtaine de dessins et une quinzaine d’aquarelles. Lui aussi a créé principalement sur le motif, dehors, loin des ateliers. De fait, Donker est un artiste voyageur et cela se retrouve dans son travail, réalisé autant en France qu’en Angleterre, en Israël ou en Amérique du Sud. Une double exposition qui invite à regarder la nature à nouveau, surtout après tous ces confinements.