Le MET obligé de vendre des œuvres d’art

Le MET obligé de vendre des œuvres d’art
Le Temple d'Isis au MET.
Marché

Avec l’épidémie de Covid-19 qui s’éternise et les musées fermés dans le monde entier, l’art connaît un véritable bouleversement. Et certains établissements culturels doivent s’adapter pour survivre à cette période, quitte à faire de terribles sacrifices. C’est le cas notamment du Metropolitan museum of art de New York qui doit faire l’impasse à ses 6,5 millions de visiteurs annuels, ce qui fait de lui l’un des musées les plus prisés du monde entier. Mais si son entrée est à la discrétion des visiteurs qui mettent la somme qu’ils désirent, il y a aussi un manque à gagner avec les produits de merchandising qui restent sur les étals et qui permettent au musée de se maintenir et d’acheter de nouvelles œuvres. Résultat des courses, un manque à gagner actuel de 150 millions de dollars entre mars 2020 et mars 2021 et les choses ne sont pas près de s’arranger.

Le musée a dû faire appel à ses mécènes pour garder la tête hors de l’eau, mais n’a récolté pour le moment que 25 millions de dollars. Où trouver les 125 millions restants ? En ayant recours au pire pour un musée : l’aliénation des collections, autrement dit, la mise en vente d’oeuvres d’art. Pour ce faire, le musée a reçu l’accord de l’Association of Art Museum Directors, ou l’AMMD, statuant sur ce genre d’opération. De juin dernier jusqu’à juin 2022, le MET, mais aussi tous les musées américains, ont le droit de vendre des œuvres afin de se maintenir à flot. Il y a quelques règles toutefois : vendre ce que le musée a en double, les œuvres d’intérêt mineur et des pièces rarement ou jamais montrées au public. De quoi faire la joie d’autres musées internationaux, de galeries d’art ou de collectionneurs privés…