Une vente aux enchères polémique et annulée

Une vente aux enchères polémique et annulée
Marché

Il est des ventes aux enchères qui font plus de bruit que d’autres. Certaines parce que les œuvres ou objets annoncés au catalogue sont autant de promesses à de futurs records battus, d’autres parce que ces derniers sont sujets à polémique. C’est le cas de la vente aux enchères qui était prévue le samedi 9 janvier dernier, à Soissons. Il y était question de l’acquisition d’objets ayant appartenu au régime nazi, comme des bustes de Hitler. D’autant plus qu’aucun musée ne s’était montré intéressé à cette vente. Cette dernière a donc été purement et simplement annulée, suite aux protestations du Conseil représentatif des institutions juives de France (le Crif) et du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (la BNVCA). L’idée était en effet d’empêcher la banalisation de tels objets et d’attirer des collectionneurs fétichistes d’une période dérangeante de l’Histoire.

Pourtant, les organisateurs avaient fait attention à cacher sur le catalogue les symboles nazis sur les objets en question. Mais cela n’a pas suffi pour maintenir l’événement. Le préfet de police, alerté, a donc demandé aux organisateurs d’empêcher la tenue de ces enchères, à l’heure où de nombreuses croix gammées ont encore profané des cimetières, comme à Fontainebleau, fin décembre 2020. A noter que si la loi n’interdit pas la vente de tels objets, ces derniers ne doivent être ni montrés en public, ni représentés sur catalogue et n’être ainsi cédés que sur désignation. Il en va de même pour toute œuvre ou symbole arborant des insignes ou emblèmes liés à des organisations reconnues coupables de crimes contre l’humanité.