Une exposition licencieuse au Musée Cognacq-Jay

Une exposition licencieuse au Musée Cognacq-Jay
François Boucher (1703-1770), "L'Odalisque brune", 1745, Paris, Musée du Louvre, Département des Peintures, Legs Basile de Schlichting © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Tony Querrec
À voir

Le Musée Cognacq-Jay va commémorer en fanfare le 250e anniversaire de la mort du peintre François Boucher, avec une exposition qui risque d’en faire rougir plus d’un(e). En effet, du 2 décembre au 28 mars 2021, L’Empire des sens, de François Boucher à Jean-Baptiste Greuze est une véritable célébration de l’amour sous son prisme le plus intime et grivois. On y retrouvera ainsi une centaine de peintures, estampes et dessins traitant du désir ou le suscitant, avec des artistes tels que Boucher et Greuze, bien sûr, mais également Watteau et Fragonard. Certains chefs d’œuvre, issus de collections internationales publiques et privées, seront d’ailleurs présentées pour la toute première fois en France.

Bienvenue donc en plein cœur du 18e siècle, à une époque où l’Amour occupe toute la place dans le monde de l’art. Nulle œuvre ou presque sans passion amoureuse ou désirs charnels à combler. François Boucher fait partie de ces artistes qui ont divinement peint ce sentiment ardent, lui que l’on surnommait « Le Peintre des Grâces ». On peut ainsi voir dans ses tableaux des femmes dénudées et lascives, cherchant à éveiller les sens de ceux qui les regardent. L’exposition sera composée en trois sections différentes, déclinant les temps du plaisir et des gestes amoureux, depuis la naissance du désir à l’assouvissement des passions et pulsions. Le public pourra ainsi admirer des œuvres audacieuses pour leur époque, ainsi que des mises en regard qui révèlent la rivalité de certains des artistes représentés. C’est ainsi que certaines œuvres paraîtront d’une certaine violence sous-jacente, derrière des apparences pourtant tout innocentes…