La restauration d’une copie de Murillo vire au fiasco

La restauration d’une copie de Murillo vire au fiasco
The original, from a copy of Bartolomé Esteban Murillo’s work, alongside two restoration attempts. Courtesy of CEDIDA / EUROPA PRESS.
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Souvenez-vous : en 2012, Ecce Homo, un portrait du Christ par le peintre espagnol Elias Garcia Marquez et datée du début du 20e siècle, avait été restauré par une dame de 80 ans qui avait décidé de lui redonner des couleurs. Cela a donné lieu à la pire restauration de tableau de tous les temps, vite relayée par les réseaux sociaux et les médias. Quelques années plus tard, en 2018, c’est une statue en bois de la Madone, en plein cœur des Asturies en Espagne, qui avait aussi subi les affres d’une restauration beaucoup trop colorée, la défigurant, purement et simplement. Mais ce n’était rien à côté d’une nouvelle restauration totalement ratée qui ébranle le monde de l’art. Et c’est encore en Espagne que cela se passe.

Cette fois-ci, c’est la copie d’un tableau signé Bartolomé Esteban Murillo, réalisé au 17e siècle et représentant l’Immaculée Conception, qui a subi un ravalement de façade pour le moins radical : on ne reconnaît absolument plus la Vierge. Un désastre signé par un restaurateur de meuble pour la modique somme de 1 200 euros pour simplement nettoyer le tableau. Le résultat se révélant catastrophique, le propriétaire du tableau a demandé à un autre professionnel d’arranger les choses. Mais ce fut pire encore. Il est impossible désormais de rectifier quoi que ce soit et c’est une toute nouvelle œuvre, de très mauvaise facture, qui a pris place de la copie de Murillo. Là encore, le résultat a tourné allègrement sur les réseaux sociaux et a été relayé plusieurs dizaines de milliers de fois. Il n’est pas impossible que cela devienne… un objet de culte. A son tour.