Des mondes se construisent au Centre Pompidou-Metz

Des mondes se construisent au Centre Pompidou-Metz
Rasheed Araeen, "One Summer Afternoon", 1968.
À voir

C’est une exposition longue durée qui se tient actuellement au Centre Pompidou-Metz. Des mondes construits, un choix de sculptures du Centre Pompidou est en effet prévue pour s’installer jusqu’au 23 août 2021 et met en avant des sculptures du 20e siècle en rupture totale avec ce qui se faisait auparavant en faisant le choix de l’abstraction. Mais pour les artistes qui se prêtent au jeu, cette abstraction n’empêche en rien une réflexion sur le monde qu’ils perçoivent ainsi de manière plus objective et universelle. Nouvelles lignes, nouveaux volumes, nouveaux plans, nouveaux matériaux, tout est déconstruit et reconstruit, avec des rapports inédits à l’espace, plus dynamique, où le spectateur est également acteur, interrogé en permanence par ces œuvres radicales et parfois utopiques, proches du graphique et réalisée comme de l’architecture.

C’est tout un paradoxe que l’on peut découvrir dans cette exposition où l’on retrouve des sculptures signées Alberto Giacometti, Donald Judd, Robert Smithson, Gerhard Richter ou encore Heidi Bucher et Carl Andre. Une quinzaine d’artistes réunis pour montrer tout l’éclat de cette sculpture nouvelle génération, mobile et stable, proche de l’installation et de la performance. Une cinquantaine d’œuvres souvent étonnantes auxquelles sont ajoutées une installation inédite et conçue tout spécialement par Falke Pisano, artiste invitée par le Centre Pompidou-Metz pour concevoir cette œuvre créée comme une « petite histoire de la sculpture moderne », dixit l’artiste et que l’on peut admirer en introduction et en conclusion de cette exposition, comme si elle était le début et la fin d’une phrase dont tous les mots seront représentés sous forme de sculptures fascinantes.