Le revolver qui a tué Van Gogh mis aux enchères

Le revolver qui a tué Van Gogh mis aux enchères
© Stéphane Briolant.
Marché

Pour les amateurs d’art, c’est sans doute le revolver le plus célèbre de l’Histoire, celui qui a tué le peintre Van Gogh et qui, désormais, est devenu une œuvre en lui-même, mis aux enchères et trouvant acquéreur. Mais revenons un peu en arrière. 1890. Vincent Van Gogh vient de s’installer dans la commune d’Auvers-sur-Oise. Le peintre, alors très créatif, est aussi en proie à ses démons. Ou plutôt à sa démence. Tant et si bien que le 27 juillet de cette année-là, il se dirige derrière le château communal et se tire une balle dans la poitrine avec un petit revolver qui appartenait à l’aubergiste Arthur Ravoux. Le peintre décèdera deux jours plus tard et le revolver, enterré, fut retrouvé 70 ans plus tard à l’endroit-même où l’artiste voulut mettre fin à ses jours, par un cultivateur.

L’arme fut ensuite exposée à l’auberge qui existait toujours, au-dessus du comptoir et n’avait jamais été présenté officiellement au grand public. Cela n’arriva qu’en 2016, au musée Van Gogh d’Amsterdam, pour l’exposition Aux confins de la folie, la maladie de Van Gogh, avant que l’arme, finalement, ne passe aux enchères à Drouot, via la maison AuctionArt Rémy Le Fur, le 19 juin dernier. L’estimation de base de l’arme était de 40 à 60 000 euros. Finalement, après une lutte acharnée de 18 enchères, elle fut attribuée pour 162 500 euros, confirmant l’intérêt international pour le célèbre peintre décédé prématurément. De revolver le plus célèbre de l’histoire de l’art, il est désormais également le plus cher…