Zao Wou-Ki sous les projecteurs

Zao Wou-Ki sous les projecteurs
L'Espace est silence, par Zao Wou-Ki.
Marché

Double actualité pour l’artiste américain d’origine chinoise Zao Wou-Ki. Jusqu’au 6 janvier, le Musée d’Art moderne de Paris lui consacre en effet sa première grande exposition depuis sa disparition en 2013, avec une quarantaine de ses toiles, dont certaines jamais montrées au public. Jusqu’au 6 janvier 2019, on peut en effet redécouvrir son œuvre, depuis Traversée des apparences, datée de 1956. L’artiste avait quitté sa Chine natale en 1948, à l’âge de 28 ans, pour gagner Paris dans un premier temps, puis les Etats-Unis. La peinture américaine produisant un vaste effet sur lui, il amalgame peu à peu la vitalité de cette dernière aux traits typiques de la peinture chinoise. Son amitié avec Henri Michaux et le compositeur Edgar Varèse sera gage de créativité, puisqu’elle permettra l’élaboration d’une de ses toiles les plus célèbres, L’Espace est silence, pièce maîtresse de l’exposition.

Mais Zap Wou-Ki fait aussi parler de lui dans le monde des enchères où il vient de battre un record personnel avec son triptyque Juin-octobre 1985 qui a été récemment adjugé à 65 millions de dollars à la Maison Sotheby’s. Une composition considérée comme une fusion entre les techniques orientale et occidentale et qui avait été commandée par l’architecte I.M. Pei. Le précédent record de Zao Wou-Ki était de 26 millions de dollars l’an dernier. Il s’agissait alors d’un tableau intitulé 29.01.64. La cote de Zao Wou-Ki semble au beau fixe et risque encore de monter dans les années à venir.