L’Italie dit non au trafic d’objets d’art historiques

L’Italie dit non au trafic d’objets d’art historiques
Un carabinier et des vestiges archéologiques restitués. Copyright Alberto Pizzoli pour l'AFP/Getty Images.
Marché

En mai 2017, six états avaient signé à Nicosie, en Chypre, une Convention du Conseil de l’Europe sur les infractions visant les biens culturels. L’Arménie, Chypre, le Portugal, Saint-Marin, la Grèce et le Mexique l’ont ainsi ratifiée, invitant à la rejoindre les pays du monde entier. Le but, lutter contre le terrorisme envers l’art et empêcher les pillages d’antiquités et leur trafic dans les marchés d’art. Le gouvernement italien a décidé de signer dans les prochains mois cette convention à son tour. Une annonce effectuée par le ministre italien de la Culture, Alberto Bonisoli lors de son voyage à Washington, pour entériner le retour en Italie de trois anciens trésors nationaux (une carafe à vin, une carafe qui servait à décanter les huiles précieuses et une soupière), prélevés illégalement sur un site archéologique et exportés aux Etats-Unis.

On compte ainsi plus de 200 objets d’art ou antiques ramenés en Italie depuis une quinzaine d’années, grâce au fruit d’une collaboration étroite entre la police américaine et italienne. Mais aussi à la mise en vente de tels objets sur des plateformes en ligne. Fabrizio Parrulli, chef des Carabineri (la gendarmerie nationale d’Italie) a ainsi souligné au Telegraph que « cette commercialisation pour la vente rapide d’objets d’art et d’objets archéologiques, permet à nos enquêteurs d’apercevoir quotidiennement de tels objets à l’étranger ». Parmi ces derniers, un bronze du IIe siècle, des fresques de la cité de Pompéi, des mosaïques datées de plus de 2 000 ans, ou encore un tableau de Lelio Orsi. Nul doute que plusieurs autres pays vont rejoindre prochainement la Convention de Nicosie.