Une petite fille voilée et agenouillée devant une petite plante verte qu’elle vient manifestement de planter avec la petite pelle posée à ses genoux. Dans sa main droite, un sablier dans un cercle, portant le logo du mouvement écologiste « Extinction Rebellion », très actif au Royaume-Uni. Et ce slogan : « From this moment despair ends and tactics begin / A partir de maintenant, le désespoir prend fin et les stratégies commencent ». Telle est l’œuvre de street art apparue dans la nuit de jeudi à vendredi 26 avril, sur un mur d’un quartier de Londres, près de Marble Arch. Et pour les experts, aucun doute n’est possible, il s’agit d’un Banksy, ni plus, ni moins.
« Je pense avec certitude que c’est lui » a précisé le commissaire-priseur Andrew Tetley. « C’est un sujet qui lui correspond bien et cela rentre dans la continuité de la peinture de Port Talbot au Pays de Galles, découverte en décembre dernier », a ajouté le marchand d’art John Brandler, collectionneur d’œuvres de Banksy (une douzaine à ce jour) pour le journal britannique Evening Standard. Banksy avait alors confirmé via une vidéo accompagnée d’une musique de Noël, qu’il était bien derrière cette peinture présentant un enfant les bras en croix à côté d’une boîte en train de brûler. Une œuvre qui fut devenue rapidement une attraction touristique et qui eut besoin d’être protégée par des barrières. La peinture fut même déclinée sur toute une gamme d’objets merchandising. Mais pour cette nouvelle œuvre anglaise, pour le moment, aucune réaction ni de l’artiste, ni de son équipe de communication. Alors, est-ce un authentique Banksy ou un similé créé par un de ses admirateurs ? Le mystère, comme souvent chez cet artiste, demeure entier.
